Une analyse suisse sur … l’innovation en Suisse

La Suisse est géographiquement en Europe et politiquement membre des Nations-Unies… depuis 2002 ! Elle dispose d’un des meilleurs systèmes d’enseignement supérieur et de recherche du monde, EPFL et EPFZ sont souvent dans le top 10 de classements mondiaux.

Il est intéressant de connaître le regard de la Suisse sur son propre système d’innovation, regard fourni par le rapport « Recherche et innovation en Suisse », publié par le SEFRI (Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation).

Ce rapport note que le système suisse de recherche et d’innovation s’avère très performant en comparaison internationale. Si l’on compare en effet la Suisse avec ses principaux concurrents et partenaires économiques, on constate qu’elle figure souvent parmi les pays les mieux classés en matière de recherche et d’innovation. La Suisse se démarque en particulier en ce qui concerne les indicateurs relatifs aux conditions-cadres et à l’éducation, ainsi qu’au niveau des publications et des brevets. Ces dernières années, les écarts entre pays se sont toutefois réduits. 

Il convient donc de prêter une attention particulière aux domaines dans lesquels la performance de la Suisse présente un potentiel d’amélioration. Parmi ceux-ci figurent par exemple le transfert de savoir et de technologie (TST) entre petites entreprises et hautes écoles (les grandes écoles suisses), ainsi que les activités d’innovation des petites entreprises. 

L’excellente position de la Suisse se confirme également dans la comparaison avec les « régions d’innovation », même si les résultats sont moins clairs que dans la comparaison avec les pays. On relèvera par exemple que dix régions consacrent un plus grand pourcentage de leur produit intérieur brut (PIB) à la recherche et développement (R-D), et que sept régions présentent une part de l’emploi consacré aux branches à forte intensité de recherche et de savoir plus élevée que la Suisse. 

L’analyse de ce rapport se décompose en plusieurs thématiques :

  1. Conditions-cadres de la recherche et de l’innovation
  2. Education et qualifications 
  3. Personnel actif dans le domaine de la recherche et de l’innovation
  4. Dépenses dans le domaine de la recherche et de 
  5. Financement de la recherche et de l’innovation
  6. Participation aux programmes-cadres de recherche de l’UE
  7. Publications 
  8. Brevets 
  9. Transfert de savoir et de technologie 
  10. Activités d’innovation des entreprises 
  11. Performance économique 
  12. Technologies de l’information et de la communication 
  13. La Suisse comparée aux régions-phares de l’innovation 

Quelques graphiques « macro » sont assez édifiants…

Le lecteur de ce blog est renvoyé au rapport lui-même pour davantage de précision, mais il est amusant, voire réconfortant en ces temps d’auto-flagellation collective, de mettre en avant quelques graphiques ou figures mettant en évidence des critères où la France est plus performantes que la Suisse…

Le lecteur de ce blog est renvoyé au rapport lui-même pour davantage de précision, mais il est amusant de mettre en avant quelques graphiques ou figures mettant en évidence des critères où la France est plus performante que la Suisse (ceci étant, que la France soit plus performante que la Suisse à H2020 est plutôt normal)… Figures et graphiques parlent d’eux-mêmes.

Enfin, signalons que ce rapport inclut un avertissement sur les indicateurs et leurs limites : les indicateurs sont des représentations quantitatives qui fournissent des informations synthétiques, en l’occurrence dans ce rapport sur les investissements, les interactions et les performances en matière de recherche et d’innovation.
Il convient toutefois de garder à l’esprit que, d’une manière générale, les indicateurs doivent être interprétés avec précaution, spécialement dans le domaine de la recherche et de l’innovation : 

  • L’impact de la recherche et de l’innovation ne peut être mesuré qu’à moyen ou long terme.
  • Les indicateurs sont généralement statiques et ne peuvent appréhender pleinement la complexité du système national d’innovation.
  • Il est extrêmement difficile de mesurer l’impact de la recherche et de l’innovation sur des biens ne relevant pas des marchés, qu’ils soient de nature culturelle, sociale, politique ou environnementale.

<https://www.sbfi.admin.ch/dam/sbfi/fr/dokumente/2018/12/f-i-teil-b.pdf.download.pdf/F-I_Teil_B_f.pdf>

Voir aussi

Ce contenu a été publié dans Uncategorized. Mettez-le en favori avec son permalien.

Les commentaires sont clos.