Chômage, flexibilité, prélèvements, impôts, …. Pas vraiment des sujets pour un Mardi Gras.
Mais mon attention a été récemment attiré vers un ouvrage, issu d’un cours d’économie de Sciences Po, datant d’octobre 1991, et intitulé L’heure des choix pour une économie politique (Odile Jacob). Il est possible d’en extraire quelques passages « savoureux » eu égard aux auteurs de cet ouvrage sérieux qui, à la lecture de l’histoire récente, pourrait presque rentrer dans la catégorie « humour » … gris sinon noir.
Dans le chapitre XI « Peut-on vaincre le chômage français ? », on y trouve les passages suivants :
A cette flexibilité insuffisante s’ajoute une médiocre profitabilité des entreprises.
Sous certaines conditions (…) une croissance plus forte (…) serait susceptible de baisser fortement le taux de chômage. Reste à savoir comment passer de cette croissance potentielle à la croissance effective. Sans doute par l’amélioration de la compétitivité française. (…) la croissance exige une stratégie qui permette le plus haut niveau d’investissement possible (…). La modération salariale consiste, à n’en pas douter une condition permissive d’un tel partage consommation-investissement…
Dans le chapitre XII « Le système de prélèvement français est-il efficace ? », on y trouve les passages suivants :
S’agissant des prélèvements obligatoires, ce qui compte, en définitive, ce n’est pas tant le montant des prélèvements que ce que l’on en fait. Ainsi, le débat devrait porter autant aujourd’hui sur les dépenses que sur les recettes, …
L’ensemble de notre dispositif des prélèvements directs entraine plusieurs conséquences défavorables, au plan économique : d’abord, de faibles salaires nets (une fois déduites les cotisations sociales), constituent incontestablement un frein à l’épargne ; ensuite, la progressivité du seul impôt sur le revenu peut paraître dissuasive, notamment pour les hautes rémunérations, et décourager le travail des cadres les plus qualifiés ; enfin, il est très difficile d’étendre le champ de l’impôt sur les revenus, alors même que sa contestation est grande, y compris chez ceux qui ne le paient pas ou plus.
Alors ? Les auteurs ???
Pierre Moscovici et François Hollande.
Etonnant, non ?
Bon carnaval à tous !