L’attractivité de Paris Ile-de-France en matière d’investissements internationaux se maintient avec une 1ère place en Europe continentale mais un recul de la 3ème (2014) à la 5ème place mondiale (2015), selon la nouvelle édition du Global Cities Investment Monitor. Signalons que Paris avait réalisé une percée inattendue l’an dernier en se hissant au troisième rang.
Néanmoins, après les attentats de janvier, la Région Capitale confirme sa capacité de résilience face à une concurrence de plus en plus globalisée et intense. En effet, l’Asie-Pacifique et l’Amérique du Nord (-3%) résistent mieux que l’Europe (-10%), qui se situe juste dans la moyenne mondiale, devant l’Amérique du Sud (-21%), l’Afrique et le Moyen-Orient (-20%). Deux des métropoles de tête de ces zones moins affectées : New York et Hong-Kong, repassent devant Paris Ile-de-France. New York, en particulier, continue son ascension dans le classement des métropoles en arrivant à la seconde place (+ 3 places). Cette année marque également le retour des villes indiennes (Mumbai et Bangalore) dans le classement.
De manière générale, ces résultats illustrent le pivot mondial vers l’Asie-Pacifique. Pour la première fois, cette région dépasse la Grande Europe, avec 34% contre 33% des investissements, même si l’Europe reste le premier investisseur Greenfield à travers le monde. L’Asie devient un grand investisseur dans sa propre zone, ce qui tend à marquer l’organisation croissante de celle-ci comme zone autonome.
Cette étude montre également que les investissements internationaux Greenfield, créateurs d’emplois et de croissance, chutent une nouvelle fois dans le monde (-8,7%). Dans ce contexte, l’Europe connaît un repli plus accentué que l’Amérique du Nord et l’Asie-Pacifique.
Dans un contexte où le repli mondial des investissements Greenfield se poursuit (-31% depuis 2008), toutes les métropoles du top 10 connaissent une diminution des investissements à l’exception de New York et Bangalore.
S’agissant de Paris, près du quart des investissements (24 %) concernent le logiciel. Dans ce domaine, Paris gagne une place au cinquième rang mondial derrière Londres, New-York, Sydney et Dublin mais décroche dans les services aux entreprises en chutant du cinquième au seizième rang. La région parisienne dévisse aussi du cinquième au huitième rang en termes de services financiers.
Parmi les points de satisfaction pour Paris-Ile de France Capitale Economique :
- La Région Capitale se situe dans le groupe de tête mondial dans toutes les catégories de fonctions stratégiques (des centres de décision à forte valeur ajoutée : quartiers généraux, centres de recherche, centre de design, de formation, de marketing)
- Paris Ile-de-France se place une nouvelle fois dans le trio de tête pour les centres de recherche internationaux (une catégorie particulière rare et convoitée)
- Elle reste loin devant toutes les métropoles suivantes de la Zone Euro et notamment Dublin (9ème mondiale, -1 place), Barcelone (11ème, +1) et Amsterdam (13ème ; +2). A noter : l’absence des métropoles allemandes du top 15.
Parmi les points de vigilance :
- Les investissements américains sont en repli relatif (de 36 à 33%). Cette défiance est un retournement de tendance révélé par notre sondage avec OpinionWay en 2015. Faut-il y voir l’effet des attentats alors que la stabilité politique reste le 1er critère des investisseurs ?
- Paris Ile-de-France n’est pas à la hauteur de ses concurrentes européennes et nord-américaines pour les investissements en provenance d’Asie : ils stagnent en pourcentage dans notre Région Capitale mais continuent leur progression à Londres, New York, en Allemagne, à Barcelone…
Selon Christian Nibourel, Président de Paris-Ile de France Capitale Economique : « Nous voyons dans ces résultats le signe que les investisseurs étrangers reconnaissent la qualité de l’écosystème d’innovation et de R&D de Paris Ile-de-France, et la dynamique enclenchée par le projet du Grand Paris. Ils sont un encouragement à poursuivre, et à intensifier, nos efforts pour améliorer l’attractivité de Paris Ile-de-France, en particulier vers les marchés nord-américains et asiatiques ».
Signalons que l’étude s’appuie sur le nombre d’investissements internationaux Greenfield, c’est-à-dire le nombre d’implantations nouvelles créatrices d’emplois, dans les 25 principales métropoles du monde pour l’année écoulée.