Stabilisation de la performance française à H2020

Avec 10,5 % des financements obtenus, la performance française à H2020 semble s’être stabilisée depuis 2014. La France se situe à ce stade en troisième position des pays bénéficiaires au programme Horizon 2020 derrière l’Allemagne (15,5 %) et la Grande – Bretagne (14,7 %).

Telle est l’une des conclusions de l’analyse du MESRI de la participation française à H2020 sur la base des données communiquées par la Commission européenne et couvrant la totalité des financements engagés au titre des années 2014, 2015 et 2016, et environ 40 % des crédits engagés au titre de l’année budgétaire 2017.

Cette performance est à mettre au regard du poids de la France dans la recherche publique et privée en Europe qui s’est établie en 2015 à 16,3% de la dépense intérieure totale en R&D de l’Union européenne ;

Les premières années du programme Horizon 2020 sont marquées par une compétition de plus en plus relevée qui se traduit notamment par un taux de succès moyen de 11,3 % contre 14,7% à l’issue du 7ème PCRDT.

La France présente un taux de succès de 14,2 %, qui est le plus élevé des pays de l’Union européenne mais ne permet pas de compenser la faiblesse relative des dépôts (seulement 8,4%). La France souffre en particulier sur le Pilier Défis sociétaux avec une part des financements obtenus de seulement 9,8 %.

Pourtant, la stratégie nationale de recherche française est organisée en défis sociétaux. Cherchez l’erreur ! Cette présentation de la SNR n’est peut-être que purement faciale, les chercheurs académiques français étant davantage intéressés par l’avancée de la connaissance que par les apports de leurs travaux à la société…

Depuis 1998, la performance de la France est passée de 13,5% des financements captés sur l’ensemble du 5ème PCRD à 10,6% sous H2020.

Une comparaison de la performance française par pilier fait ressortir une difficulté plus marquée sur le Pilier 3.

Rappelons que les 3 piliers de H2020 sont

  1. l' »Excellence scientifique »  afin d’élever le niveau d’excellence scientifique de l’Europe
  2. la « Primauté industrielle » afin de fournir des investissements ciblés sur des technologies industrielles clés pour la compétitivité des entreprises européennes
  3. les « Défis sociétaux » réponse aux grands défis sociétaux auxquels l’Europe est confrontée, plutôt qu’uniquement vers des disciplines scientifiques ou des secteurs technologiques.

Avec 483 M€, le CNRS reste le premier bénéficiaire du programme, principalement grâce à ses excellents résultats sur le pilier I. En effet, sur les seuls piliers II et III le CNRS se place en douzième position avec 70 M€, derrière des organismes de recherche plus petits, mais aussi des établissements d’enseignement supérieur comme Imperial College (71 M€) et deux industriels (Siemens avec 83 M€ et Thalès avec 90 M€).

Un élément marquant est le poids toujours très important du CNRS et du CEA dans le total des financements obtenus par la France (25,5% contre 25% sur l’ensemble du 7ème PCRDT). Cette situation est cependant moins marquée sur les seuls Piliers 2 et 3. Par ailleurs, il est remarquable de noter que plusieurs PME apparaissent à présent dans les grands bénéficiaires français au programme suite à plusieurs instruments PME obtenus notamment en Santé, mais aussi dans le cadre de projets collaboratifs.

En termes de typologie d’acteur, la France se distingue à nouveau par une participation industrielle meilleure que la moyenne européenne, qui tient en grande partie aux secteurs de l’aéronautique et de la microélectronique.

http://www.horizon2020.gouv.fr/cid123445/etat-de-la-participation-francaise-a-mi-parcours-d-horizon-2020.html

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