Etat (officiel) des grandes masses de financement
Multipliée par 2 depuis 1983, la dépense intérieure de recherche et développement expérimental (DIRD) représente 2,24 % du PIB en 2013, soit 47,5 Md€. L’effort de recherche provient surtout des entreprises qui exécutent 65 % des travaux de R&D réalisés sur le territoire national et financent 59 % de la dépense nationale de R&D.
En 2013, le financement de travaux de R&D par des entreprises ou des administrations françaises, la dépense nationale de recherche et développement (DNRD), atteint 49,4 Md€, soit 2,34 % de la richesse nationale (PIB). En 2013, en réalisant 59 % de la DNRD, les entreprises sont les principaux financeurs des activités de R&D.
(http://publication.enseignementsup-recherche.gouv.fr/eesr/9/sommaire.php)
Qui fait quoi ?
La logique « cartésienne » conduit à une organisation en quatre phases, organisation qui est, sur sa structure administrative, issue de la loi de programme pour la recherche (loi Goulard du 18 avril 2006), même si des appellations ont changé :
- L’orientation : définition de la politique de recherche, des objectifs généraux et du budget global de la politique publique de recherche axé sur le rôle du secrétariat d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche et du Conseil stratégique de la recherche qui doit proposer les grandes orientations de la stratégie nationale de recherche et participera à l’évaluation de leur mise en œuvre.
- La programmation : formulation des priorités thématiques par secteur et affectation des ressources, avec un rôle important des alliances de recherche, des organismes et des agences de financement (A.N.R., Bpifrance, etc. ).
- La recherche proprement dite : dans les organismes de recherche, les établissements d’enseignement supérieur, etc.
- L’évaluation : le Haut conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur conduit directement des évaluations ou s’assure de la qualité des évaluations réalisées par d’autres instances en validant les procédures retenues.
Cette approche théorique est vertueuse sur le papier mais moins dans les faits.
Comme le remarque (et commence à le dire) certains acteurs éclairés, s’agissant de la Stratégie Nationale de Recherche qui est censée fixer les priorités : Qu’est-ce qui n’y est pas ? Rien ! (voir aussi http://science-innovation-developpement.com/la-strategie-nationale-de-recherche-publique/).
De plus, ce qui fut pendant longtemps le Ministère de l’ESR, et n’est plus maintenant qu’un Secrétariat d’Etat à l’ESR, risque fort de devenir une simple direction générale de l’ESR au sein d’un grand ministère de l’éducation dans la mesure où Thierry Mondon souhaite que les 2 directions générale actuelles aillent vers un rapprochement voire une fusion (DGRI pour la recherche et l’innovation et DGESIP pour l’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle).
Ce sont évidemment dans les laboratoires dépendant des organismes et/ou des établissements que s’effectuent les travaux de recherche proprement dits. Mais comment s’y retrouver : qui fait quoi ?
ScanR, une nouvelle application pour connaître et comprendre
Le MENESR vient de mettre en place scanR est une application qui vise à mieux faire connaitre et donner à comprendre les orientations scientifiques, les partenariats, l’activité des structures publiques et des entreprises en matière de R&D et d’innovation.
En combinant des données issues uniquement de sources ouvertes et des informations extraites des sites web des entités, scanR propose, pour près de 15 000 acteurs de la recherche implantés en France, un vaste ensemble d’informations permettant de les décrire et de les caractériser :
- Localisation
- Responsables et dirigeants
- Thématiques
- Relations institutionnelles et participations aux réseaux de recherche
- Publications et thèses
- Projets de recherche engagés via des Appels à projets (AAP)
- Brevets publiés
- Entreprises essaimées
Actuellement en version bêta, ScanR a les principales fonctionnalités suivantes :
- un moteur de recherche auquel il est possible d’associer des filtres;
- des graphiques dynamiques ; un accès à une grande partie des données sous-jacentes proposées en licence ouverte ;
- une application responsive ;
- de larges possibilités de réutilisation notamment via la mise à disposition d’une API ;
- la possibilité de réagir sur le contenu proposé pour contribuer à améliorer la qualité et la pertinence.
http://publication.enseignementsup-recherche.gouv.fr/eesr/9/sommaire.php
http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid104474/lancement-de-l-application-scanr.html
En France si vous n’appartenez pas au sérail de l’activité aucune innovation n’est possible , » vous dérangez , vous gênez ceux qui se partage le gâteau des aides et subventions »
Alors…. si votre projet est crédible supporté pas des références étrangères de spécialistes reconnus du domaine , …… ….pour voir aboutir votre projet ….il faut partir …c’est ça la France. (expérience vécue )
A.Salou.
Titulaire de plusieurs dizaines de brevets d’inventions.