La propension à coopérer avec un partenaire public est plus élevée pour les entreprises des secteurs de haute technologie, les grandes entreprises et, quelle que soit leur taille, celles dont le marché est mondial. Les petites entreprises des services à forte intensité de savoir ont également une forte propension à coopérer avec la recherche publique. Telles sont les principales conclusions, assez logiques, d’une étude du MENESR.
Entre 2010 et 2012, 35% des entreprises françaises qui ont des activités d’innovation réalisent celles-ci avec des partenaires, notamment des clients ou des fournisseurs. Elles sont 14 % à coopérer avec la recherche publique. À caractéristiques comparables, les entreprises coopérant avec la recherche publique ont une probabilité plus forte de déposer un brevet que celles qui le font avec un autre type de partenaire. Au total, les entreprises qui coopèrent avec la recherche publique pour innover apparaissent fortement innovatrices et présentes sur les marchés internationaux.
Afin de déduire de cette analyse une typologie des entreprises innovantes, une classification ascendante hiérarchique (CAH) est réalisée. Cette méthode permet de rassembler les entreprises dans 4 groupes relativement homogènes et différents entre eux.
- Groupe 1 : de grandes entreprises, mondialisées, de haute intensité technologique, concentrées du côté positif de l’axe 1.
- Groupe 2 : des entreprises de petite taille, beaucoup ayant une activité spécialisée, scientifique ou technique, d’édition, de communication ou de service informatique
- Groupe 3 : des entreprises de taille moyenne, avec une activité de R&D souvent occasionnelle et d’intensité technologique moyenne ou faible ayant pour stratégie et comme moteur de leur activité d’innovation le développement de nouveaux marchés ou la baisse des coûts d’achats ou des coûts internes, plutôt que l’introduction de nouveaux produits ou services.
- Groupe 4 : des entreprises de petite taille, des autres services, sans activité de R&D