La compétitivité n’est plus uniquement celle de l’entreprise, mais celle d’une filière dans son ensemble. Le CNI labellise aujourd’hui 10 filières mobilisées autour de projets concrets dont la dynamique est pilotée par les industriels, et dont le but est d’améliorer la compétitivité et l’attractivité de l’industrie en France, et de créer des emplois qualifiés dans nos territoires. Telle est la principale déclaration de Philippe Varin lors de la récente réunion comité exécutif du Conseil national de l’industrie (CNI), présidé par Bruno Le Maire, ministre de l’économie et des finances.
La mission du Conseil national de l’industrie est d’éclairer et de conseiller les pouvoirs publics sur la situation de l’industrie et des services à l’industrie en France, aux niveaux national et territorial et international, en intégrant les enjeux à l’export. Le Premier ministre est le président du CNI et Philippe Varin son vice-président. Le CNI réunit les entreprises et les représentants des salariés autour de thèmes stratégiques comme la formation, l’innovation, le financement des entreprises, l’économie circulaire ou encore le développement international.
Le CNI est doté d’un Comité exécutif resserré ayant un rôle d’orientation et de pilotage des travaux. Ce comité a vocation à se réunir chaque trimestre. La première réunion a notamment permis d’arrêter une nouvelle liste de 10 Comités stratégiques de filière (CSF), pour lesquels la prochaine étape sera l’élaboration du contrat de filière :
- Aéronautique, président Eric Trappier
- Alimentaire, président Jean-Philippe Girard
- Automobile, président Luc Chatel
- Bois, président Luc Charmasson
- Chimie et matériaux, président Pascal Juéry
- Ferroviaire, président déterminé prochainement
- Industries et technologies de santé, président Jean-Luc Bélingard
- Industrie navale et maritime, président Hervé Guillou
- Mode et luxe, président Guillaume de Seynes
- Nucléaire, président Dominique Minière
Ce Comité exécutif a mis fin, dans leur forme actuelle, aux CSF des secteurs suivants :
- bien de consommation ;
- éco-industries ;
- industries extractives et de première transformation ;
- numérique.
Le champ de ces CSF a été jugé trop vaste et constitué d’acteurs trop disparates pour mener une action efficace. Ces secteurs, et d’autres non couverts jusqu’ici, nécessitent encore des travaux complémentaires. Les filières suivantes pourraient notamment être validées lors du prochain comité exécutif (le 28 mai 2018), sous réserve qu’elles précisent leur périmètre, leur gouvernance et leurs projets structurants :
- Mines et métaux ;
- Électronique ;
- Énergies renouvelables, réseaux électriques intelligents et efficacité énergétique ;
- Infrastructures numériques ;
- Construction ;
- Eau ;
- Traitements des déchets.
Par ailleurs, d’ici fin mai 2018, un groupe de travail du CNI réalisera un état des lieux sur les impôts sur la production pour mesurer leur impact sur la compétitivité des entreprises.
Cette réunion a aussi permis de faire un point d’étape sur le plan d’actions « La French Fab », l’étendard de l’industrie française en mouvement qui recense déjà plus de 1000 entreprises labellisées. Un objectif est d’accompagner 1000 entreprises industrielles via l’accélérateur French Fab d’ici 1 an.
Pour Bruno Le Maire, les filières industrielles doivent prendre leur destin en main. Avec la French Fab pour étendard, elles doivent relever les défis de la croissance, de l’innovation, de la formation, de l’export. L’État les y aidera.
https://www.entreprises.gouv.fr/conseil-national-industrie/1ere-reunion-du-comite-executif-du-cni-26-fevrier-2018