En 2016, les collectivités territoriales ont apporté 1,6 Md€ à la recherche et l’enseignement supérieur. Cet effort déclaré est plus important pour la recherche que pour l’enseignement supérieur. Le budget R&T local privilégie le transfert de technologie et celui dédié à l’enseignement supérieur cible les opérations immobilières. Suite aux réformes territoriales, les actions en faveur de la recherche ralentissent en 2016. Les collectivités territoriales de cinq territoires régionaux apportent, en moyenne par an, plus de 100 M€ à la R&T.
Telles sont les principales conclusions d’une étude du MESRI.
L’effort déclaré en faveur de la recherche est plus important que celui dédié à l’enseignement supérieur. En 2016, les collectivités territoriales déclarent consacrer 1,55 milliard d’euros (Md€) au soutien de la recherche et de l’enseignement supérieur (ESR). Cet effort est moins important qu’en 2015 (1,71Md€), particulièrement dans les actions en faveur de la recherche.
Suite aux réformes territoriales, les actions en faveur de la recherche ralentissent en 2016. Entre 2015 et 2016, les dépenses des collectivités en faveur de la Recherche et du transfert de technologie (R&T) diminuent sensiblement (-18 %), principalement du fait de l’échelon régional. L’effort accentué des régions, en 2015, à la veille de la mise en place de la loi NOTRe, est suivi d’un moindre soutien, en 2016, année des réorganisations institutionnelles et politiques. La place des régions reste cependant prépondérante dans le soutien local à la R&T (70 %).
De 2015 à 2017, le budget R&T local privilégie le transfert de technologie. Celui dédié à l’enseignement supérieur cible les opérations immobilières. Au cours des années 2015 à 2017, les opérations de transfert de technologie sont la priorité des collectivités territoriales dans le financement de la R&T (34 %). Elles accompagnent notamment la recherche partenariale et les dispositifs de valorisation. Le soutien local direct à la recherche publique, un tiers des dépenses de R&T, consiste en des aides aux chercheurs (10%), aux projets de recherche (11 %) et à l’équipement des laboratoires (11 %). Les opérations immobilières, construction ou rénovation de bâtiments dédiés à la R&T, gardent cependant une place importante : 29 % des dépenses.
Les collectivités territoriales de cinq territoires régionaux apportent, en moyenne par an, plus de 100 M€ à la R&T.
Une concentration territoriale plus forte des dépenses en faveur de l’enseignement supérieur. Même si l’enseignement supérieur relève en premier lieu des compétences de l’État, les collectivités territoriales, dans une optique d’attractivité territoriale, s’y impliquent. Aujourd’hui, un dialogue s’est réellement instauré entre les élus locaux et les responsables et acteurs des établissements du supérieur.