Il y a 3 ans, la France s’est défini 10 nouveaux indicateurs de richesse dans la définition des politiques publiques (loi du 13 avril 2015). Elle s’est engagée parmi les premières dans la mise en œuvre à l’échelle nationale d’indicateurs de développement, permettant de cerner de plus près ce qui constitue la qualité de notre vie collective et la soutenabilité économique, sociale et environnementale de notre modèle.
- taux d’emploi ;
- effort de recherche ;
- endettement ;
- espérance de vie sans incapacité ;
- satisfaction dans la vie ;
- inégalités de revenus ;
- pauvreté en conditions de vie ;
- sorties précoces du système scolaire ;
- empreinte carbone ;
- artificialisation des sols.
Quelques mois plus tard, en septembre 2015, les 193 États membres de l’ONU se sont engagés à mettre en œuvre de concert les 17 objectifs universels du Programme de développement durable à l’horizon 2030, plan d’action ambitieux « pour l’humanité, la planète et la prospérité » qui constitue le cœur de l’agenda 2030 des Nations unies.
Le Service d’Information du Gouvernement a récemment publié la troisième édition du rapport annuel sur ces nouveaux indicateurs de richesse. Selon les mots d’Édouard Philippe, ce rapport nous permet ainsi de disposer d’un état des lieux en ce début de quinquennat, indispensable pour évaluer notre action et mobiliser les différentes parties prenantes autour de notre projet pour le pays. Dès l’année prochaine, les principales réformes engagées par le Gouvernement seront ainsi évaluées à l’aune de ces indicateurs pour juger de leur adéquation avec notre volonté d’engager la France vers une croissance plus verte et plus inclusive.
Certains indicateurs apparaissent logiques (taux d’emploi , effort de recherche). Mais il faut bien reconnaître que certains de ces indicateurs peuvent apparaître curieux, tels « l’artificialisation des sols », ou difficilement mesurables, tel la « satisfaction dans la vie ».
S’agissant de ce dernier indicateur, nécessairement subjectif, il est construit sur les réponses apportées par les ménages à la question : « sur une échelle allant de 0 (pas du tout satisfait) à 10 (très satisfait), indiquez votre satisfaction concernant la vie que vous menez actuellement ». L’indicateur repose donc sur des déclarations, intégrant les valeurs, les préférences, le vécu et la vision de l’avenir des personnes questionnées.
S’agissant de l’effort de recherche, le rapport note que l’effort global de recherche en France (ratio DIrD/PIb) s’établit à 2,27 % en 2015 (données semi-définitives), un niveau stable par rapport aux résultats de 2014 (données définitives : 2,28 %). Ce ratio reste en deçà de l’objectif de 3 % fixé par l’Union européenne pour 2020. En France, en 2015, les dépenses intérieures de R&D des entreprises (DIRDE) représentent 1,45 % du PIB (1,43 % pour 2016, en données estimées). Quant aux dépenses intérieures de R&D des administrations (DIrDA), leur part dans le PIB représente en France 0,82 % du PIB en 2016 (données estimées), tout comme en 2015.
http://www.gouvernement.fr/le-rapport-2017-sur-les-indicateurs-de-richesses
Rappelons aussi que ce blog s’est déjà fait l’écho des indicateurs de développement ou de richesse.
http://science-innovation-developpement.com/les-nouveaux-indicateurs-de-developpement/ .