L’emploi scientifique en France confirme son dynamisme et se situe en majorité dans les entreprises, l’emploi public stagnant. Telle est l’un des points de synthèse d’une récente étude du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Cette étude rassemble des études et statistiques permettant d’éclairer les différents domaines d’activité des personnels qui relèvent de l’emploi scientifique en France, avec notamment une approche par grands champs disciplinaires.
L’emploi scientifique couvre à la fois la recherche menée dans les organismes et les établissements d’enseignement supérieur et celle réalisée en entreprise. Avec cette nouvelle édition 2018, de nouvelles données sont disponibles : comparaisons internationales, prévisions de départ, insertion des docteurs selon une grille disciplinaire détaillée. Elle traite de :
— La place de la France dans l’environnement international
— Le vivier de l’emploi scientifique
— L’emploi scientifique dans le secteur public
— L’emploi scientifique dans les entreprises
— La répartition géographique de l’emploi scientifique en France
— La mobilité internationale des chercheurs et la construction de l’espace européen de la recherche
Parmi les principales conclusions, les suivantes sont à noter.
En 2016, l’emploi scientifique total confirme son dynamisme (+ 1,5 %) mais continue de reculer au sein des EPST et stagne pour les EPIC.
L’emploi scientifique se situe en majorité dans les entreprises. Les domaines de recherche sont plus diversifiés dans le public que dans le privé, ce dernier se concentrant sur les Sciences de l’ingénieur, les Mathématiques et la Physique. Il faut remarquer que bien que la Stratégie Nationale de Recherche soit organisée en défi sociétaux, l’administration du Ministère continue de raisonner en disciplines.
À 10,0% en 2016, le taux de chômage à 3 ans des docteurs revient aux niveaux de 2007 et 2010 Et depuis 2015, l’entreprise constitue leur débouché principal, à 46 %.
La France est au 8èmerang mondial pour son nombre de chercheurs, la France attirant un grand nombre de jeunes chercheurs étrangers, majoritairement en statuts de doctorants. À 26,3 % en 2002-2003, la part des étudiants « étrangers mobiles »19 dans l’ensemble des doctorants a augmenté de manière continue jusqu’en 2009-2010 et fluctue autour de 39-40 % depuis (39,7 % en 2016-2017). Au sein des établissements publics, 17 % des jeunes chercheurs permanents recrutés en 2016 sont de nationalité étrangère.