L’Académie des Sciences a accueilli 9 nouveaux membres élus en 2014 lors d’une séance solennelle mardi 23 juin.
On y a parlé d’éloge de la diversité, de partage de données, de la boite crânienne des paléo-agnathes, de caoutchouc cicatrisant, de vitrimères, de pharmacie gallénique, de nanovecteurs, de formation de l’axe antéro-postérieur de la drosophile, d’« in-silico », de réalité augmentée, d’équilibre du balai sur l’index, de théorie de champ moyen dynamique, d’oxyde de métaux de transition, de malédiction de la multi-dimensionnalité, du standard JPEG-2000 et même de Pierre Dac !
Dans son intervention, succédant au discours introductif du président de l’Académie des Sciences, Bernard Meunier, Catherine Bréchignac, secrétaire perpétuelle, a insisté sur l’importance des interfaces entre disciplines.
Plusieurs des nouveaux académiciens ont fondé des start-up, certaines cotées en bourse. Et à un moment où le futur de l’Ecole Polytechnique, voire des grandes écoles, fait débat, il faut noter que sur ces 9 nouveaux académiciens des sciences, 5 sur les 7 ayant fait leurs études post-bac en France sont issus de l’ENS (1), des Mines de St Etienne (1) et de l’X (3).
Ce fut un plaisir d’échanger avec Ludwik Leibler, qui a très récemment reçu le prix de l’inventeur européen de l’année 2015, catégorie « recherche », pour ses travaux sur les vitrimères, une nouvelle catégorie de matériaux qui ouvrent la voie à de très nombreuses applications industrielles. Ludwik Leibler (DRCE CNRS) dirige le laboratoire Matière Molle et Chimie de l’ESPCI Paris Tech.
http://www2.cnrs.fr/presse/communique/4091.htm
Il est également intéressant et amusant de mettre en regard ce dessin (paru dans le Monde du même jour) et cette photo (prise sur le vif à la sortie de la cérémonie !).
Les académiciens ne sont pas toujours ce que l’on croit…