Les étudiants africains représentent 43 % des étudiants accueillis en mobilité d’études en France dont la moitié sont originaires du Maghreb, avec une progression des effectifs désormais plus lente que pour les autres continents d’origine.
La France compte 133 893 étudiants africains inscrits dans son enseignement supérieur en 2015, la France bénéficie de la dynamique du continent et reste largement la destination préférée de ces étudiants, à un niveau triple de celui des trois autres principales destinations (Afrique du Sud, Royaume-Uni et États-Unis). Si elle en accueille chaque année un peu plus, force est de constater qu’une proportion croissante se tourne cependant vers d’autres destinations.
Si les étudiants africains fréquentent plus encore que les autres étudiants internationaux les universités (78 %), ils sont de plus en plus nombreux à intégrer les écoles d’ingénieurs (5,4 %) ou les écoles de management (4,9 %) ou les autres écoles (spécialisées, artistiques, CPGE…). Un choix très variable selon la nationalité des étudiants.
Une étude récente de Campus France sur les étudiants africains conclut à la persistance de l’attractivité de la France, comme à la qualité reconnue de son enseignement, malgré une difficulté perçue à venir y étudier et le regret de ne pouvoir y compléter sa formation académique par une première expérience professionnelle. Expérience limitée dans le temps car la très grande majorité considère avoir au moins autant de perspectives de réussite professionnelle dans son pays.
Le séjour en lui-même reste largement apprécié, au-delà des espérances initiales pourtant grandes, et fait des étudiants eux-mêmes les premiers prescripteurs et meilleurs ambassadeurs de la destination France.
L’Afrique représente plus d’un étudiant mobile sur dix dans le monde, et un taux de mobilité deux fois plus élevé que la moyenne mondiale.
Environ 21 % des étudiants mobiles africains sont issus du Maghreb et si l’on ajoute le Nigéria, le Cameroun, le Zimbabwe et le Kenya, ces sept pays représentent la moitié de la mobilité de ce continent.
54 % des étudiants africains mobiles sont issus de pays où le français est pratiqué, contre 45 % pour l’anglais. La langue natale joue un rôle important dans le choix de la destination et, contrairement aux idées reçues, la francophonie attire une proportion égale de francophones à celle des anglophones attirée par les pays anglophones (deux étudiants sur trois).
L’analyse détaillée des destinations d’études met en lumière un rapide mouvement de diversification. Si l’Europe reste la priorité (49 %), elle perd du terrain essentiellement au pro t de la mobilité intracontinentale (20 %), en particulier vers l’Afrique du Sud, le Ghana, la Tunisie ou le Maroc. Le Moyen-Orient a récemment nettement renforcé son attractivité en développant son offre spécifique de bourses d’études vers les universités islamiques.