La France reste étonnamment attractive et conserve la 1ère place européenne pour les sites de production d’entreprises à capitaux étrangers.
Au moment Sommet « Choose France 2020 », EY dévoile les résultats de la seconde édition de son baromètre dédié à l’attractivité industrielle de la France pour les investisseurs étrangers.

En 2018, la France a vu se réaliser 339 projets de création et d’extension d’unités de production. La perspective du Brexit fait chuter le Royaume-Uni de ce podium européen (-35%, 140 projets). des dirigeants d’entreprises étrangères sont confiants quant aux perspectives de l’industrie en France. Néanmoins, les industriels restent « prudents » dans leurs investissements, avec une majorité d’extensions et des projets qui ne créent qu’une trentaine d’emplois en moyenne.

Cette performance s’explique également par la diversité et la réalité industrielle des territoires.
En 2018, les investissements industriels étrangers se localisaient essentiellement en région (seuls 3 % des nouveaux projets d’investissements industriels ont pris la direction de l’Ile-de-France). La région des Hauts-de-France, le Grand Est et Auvergne-Rhône-Alpes ont particulièrement tiré leur épingle du jeu, captant à elles trois 45 % des décisions d’investissements.
Les raisons : l’effet gravitationnel des leaders industriels français, puissants et exportateurs dans l’aéronautique, la construction navale ou l’agro-alimentaire, mais aussi des bassins d’emplois et de compétences sophistiqués, équipés et mieux soutenus par l’effort public.

Les investisseurs alertent néanmoins sur un environnement international complexe et une compétitivité encore fragile.
Les règles du jeu mondiales et européennes ont changé, entre ralentissement, protectionnisme et souveraineté, et la demande industrielle mondiale marque le coup : décélération de 3.8% à 3.7% de la croissance industrielle après une longue phase d’expansion.
Les dirigeants interrogés sont vigilants sur les améliorations nécessaires à la compétitivité française : l’éduction et la formation (37%), le soutien aux PME (36%), la diminution des coûts de main d’œuvre (32%), le soutien aux industries de haute technologie et à l’innovation (32%), ainsi que la diminution de la pression fiscale (26%).
Enfin, les clients et les experts d’EY ont identifié cinq pivots pour renforcer l’attractivité à moyen terme : une fiscalité adaptée aux nouvelles formes de l’industrie, la formation des talents de demain, une place singulière pour la France et l’Europe dans les chaînes de valeur mondiales, l’investissement technologique intensif et l’anticipation des enjeux climatiques et énergétiques.