La plupart des classements internationaux des « universités » avantagent les grandes structures, ne serait-ce que par leurs critères en « nombre de… » et non pas en « taux de… », voire http://science-innovation-developpement.com/encore-et-toujours-des-classements/ . Il n’est donc pas anormal de voir souvent les grandes structures anglo-saxonnes truster les premières places.
Cette course aux classements et à la taille a conduit aux différents regroupements d’établissements français d’enseignements supérieur, universités ou grandes écoles, spontanément parfois mais souvent avec une forte incitation, par exemple via le PIA et les initiatives d’excellence. Je n’en veux pour preuve que les récents succès de Grenoble Alpes et Nice Côte d’Azur en tant d’Idex et de Bourgogne Franche-Comté et Lorraine comme Isite.
Mais big n’est pas forcément beautiful ! C’est ce qui a conduit le Times Higher Education a établir un classement mondial des meilleures universités à taille humaine : l’École normale supérieure est 2nde, suivie de l’École polytechnique (3ème) et l’École normale supérieure de Lyon, 5ème. Caltech est en tête.
Phil Baty, rédacteur en chef des classements du THE, commente ce classement. Les grandes écoles françaises sont renommées dans le monde entier pour leur prestige et leur capacité à préparer leurs étudiants aux échelons supérieurs de la vie politique et des affaires. Elles ne sont généralement pas placées aussi haut dans les classements mondiaux face aux plus larges universités, en raison de leur enseignement plus spécialisé et de leur fort ancrage dans l’économie française plutôt qu’internationale. Mais aux côtés de Caltech, elles démontrent que les plus petits établissements de classe mondiale peuvent offrir beaucoup, quelle que soit leur implantation.
Autre succès pour les écoles françaises, l’INSEAD se classe en tête du palmarès mondial des maîtrises en administration des affaires (MBA) pour 2015, d’après un classement effectué très récemment par le Financial Times. L’étude du Financial Times prend en compte vingt paramètres, comme le taux d’emploi à la sortie, la part de femmes, la diversité de pays d’origine des diplômés ou encore le salaire annuel trois ans après le diplôme. Rappelons aussi que l’INSEAD avait aussi été classé premier du classement des MBA en un an du magazine Forbes, en 2015.
En parallèle, le Times Higher Education publie le top 200 des « universités les plus ouvertes à l’international ». Parmi elles, on retrouve l’École polytechnique (29ème) ou l’École normale supérieure (76ème) avec 7 autres établissements français.
Parmi les critères d’ouverture à l’international, figurent par exemple la part d’étudiants venus de l’étranger, la proportion d’enseignants en provenance d’autres pays ou encore les documents de recherche publiés avec au moins un coauteur issu d’un pays différent de celui de l’« université ».
Il faut aussi remarquer qu’en tête, figure l’université du Qatar, suivie par celles du Luxembourg et de Hong Kong, et non pas pas de célèbres établissements américains ou britanniques comme c’est l’habitude dans les palmarès internationaux. Quatre universités suisses occupent également les dix premières places. Au total, on compte 153 universités européennes sur les 200 classées. Il est aussi intéressant de remarquer la très grande variabilité des positionnement des établissements classés (dernière colonne).
https://www.timeshighereducation.com/student/news/worlds-best-small-universities-2016