Réindustrialiser par l’innovation… Et un rapport de plus sur l’innovation. Un !

C’est Jean-Lou Blachier qui a récemment remis un nouveau rapport sur l’innovation  « Réindustrialiser par l’innovation ». Ce rapport contient l’ensemble des conclusions de la mission « Réindustrialisation par l’innovation » que lui avait confiée l’ancien ministre de l’Économie et des Finances en mai 2016. Jean-Lou Blachier est ou a été vice-président confédéral de la CGPME, président de l’Union territoriale des petites et moyennes industries, conseiller du commerce extérieur de la France et médiateur des marchés publics. Il connait donc bien la situation des PME et ETI.

Le travail réalisé a porté sur l’ensemble des politiques d’innovation avec une focalisation sur les régions industrielles Grand Est et Occitanie, qui font l’objet aujourd’hui de nombreuses réflexions en termes de réindustrialisation.

Le diagnostic réalisé par la mission s’est appuyé sur les rapports et travaux récents, sur l’audition de nombreuses entreprises et de responsables de leurs organisations professionnelles, ainsi que sur des entretiens avec les divers acteurs publics et privés du développement économique territorial.

Ce travail de diagnostic et d’analyse a permis de mettre en lumière les principales forces et faiblesses du territoire français au regard de l’innovation et de la réindustrialisation, telles qu’elles sont perçues par les entreprises.

Tous les acteurs interrogés ont souligné l’importance, pour l’innovation et le développement des entreprises, de l’existence d’un réseau d’acteurs ancrés sur les territoires.

La mission a formulé douze propositions qui ciblent essentiellement les petites et moyennes entreprises innovantes donc menant des activités de R&D, avec une idée centrale : détecter et favoriser la croissance des plus dynamiques d’entre-elles afin de les amener, en cinq ans, au stade d’entreprise de taille intermédiaire (ETI).

Ces propositions se répartissent en deux catégories : celles issues d’une expérimentation réussie dans les territoires et celles proposées par les entreprises elles-mêmes rencontrées lors d’entretiens. Chacune des propositions trace des perspectives au service de cette ambition. Elles couvrent un champ d’intervention qui relève pour partie des pouvoirs publics, Etat et collectivités territoriales, mais aussi du secteur privé (banques, entreprises elles-mêmes) et sont en direction des écosystèmes d’innovation et de croissance.

La mission estime qu’il est possible d’en accompagner 1500 dans ce délai de cinq ans, soit une mandature présidentielle !

Les douze propositions du rapport

  • Créer un cadre juridique, social et fiscal pérenne ;
  • Créer un poste de haut-commissaire à l’innovation et au développement des entreprises ;
  • Renforcer un écosystème fiscal dérogatoire pour les entreprises innovantes ;
  • Développer des outils de financement dédiés au financement des entreprises innovantes ;
  • Adapter le partenariat d’innovation aux PME » ;
  • Créer des dispositifs incitatifs pour les achats d’innovations ;
  • Améliorer l’adéquation entre formations techniques et besoin des entreprises ;
  • Autoriser le mécénat de compétences au bénéfice des PME et PMI innovantes ;
  • Mieux soutenir l’innovation non technologique et l’investissement immatériel ;
  • Créer un environnement favorable lors de la phase d’accès au marché et d’industrialisation des innovations ;
  • Doper les écosystèmes ;
  • Détecter et faire émerger les PME industrielles qui seront les ETI de demain.

http://www.economie.gouv.fr/rapport-reindustrialisation-innovation

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/174000256/index.shtml?xtor=RSS-436

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