Enseignement supérieur, entreprises, acteurs clefs de la compétitivité

L’enseignement supérieur est un acteur clef de la compétitivité de la France et de ses entreprises. Telle est l’une des phrases fortes prononcées par Najat Vallaud-Balkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche lors des Rencontres Universités-Entreprises (RUE). La compétitivité de la France dans la compétition mondiale nécessité d’investir dans le capital humain. De plus, un diplôme d’enseignement supérieur est un rempart inégalé contre le chômage… Quel que soit le niveau de diplôme, le taux de chômage est d’autant plus faible que le diplôme obtenu est élevé : pour un taux de chômage de 23 % des sortants non-diplômés, ce taux est de 11 % pour le niveau bac+2, et 6 % pour le doctorat.

20150319_120121

Nous avons un défi central à relever a prolongé la ministre : celui de la montée en gamme des industries et des entreprises, en taille comme en niveau de recherche et développement. Ce défi, nos sociétés contemporaines ne le relèveront que si elles comprennent que l’enseignement supérieur n’est pas un bien de consommation, mais un investissement.

Soulignant la nécessité d’investir dans le capital humain, particulièrement en période de conjoncture difficile, elle rappelle l’annonce faite par François Hollande d’une troisième levée de fonds pour le PIA qui va bien entendu bénéficier à l’enseignement supérieur et à la recherche. »

Au delà de la formation initiale, pour la ministre, il est essentiel pour la compétitivité française que l’université française développe encore plus largement qu’elle ne le fait la formation continue à l’université. Elle a remarqué que les universités forment 1,5 million d’étudiants en formation initiale chaque année (soit environ les deux tiers des étudiants), mais représentent moins de 2 % de l’activité de la formation continue. Elle a mis en avant les actions réalisées en la matière par les universités de Strasbourg, d’Angers et de Cergy-Pontoise. La ministre a d’ailleurs confié une mission sur ce thème à François Germinet, président de l’université de Cergy-Pontoise. Il est chargé d’ici l’été de proposer des mesures concrètes, opérationnelles, d’identifier les verrous et les freins, quels qu’ils soient, pour donner à toutes les universités les moyens de développer une politique de formation continue renouvelée, adaptée au contexte socio-économique actuel.

Pour elle, le développement de la formation continue est une opportunité pour les universités, pour les entreprises, et pour les salariés déjà engagés dans la vie activePour les universités, c’est une source de revenus complémentaires, certes, mais aussi une chance pour faire émerger des innovations pédagogiques.

S’exprimant en ouverture de ces RUE, avant la ministre, Pierre Gattaz, a appelé de ces vœux un plus fort rapprochement des deux mondes, ESR (enseignement supérieur et recherche) et entreprises. Evoquant la France qui gagne, il a souligné que la vocation des entreprises était d’équiper le monde et de construire le futur. Pour cela, elles ont besoin de professionnels (commerciaux, ingénieurs, chercheurs,…) formés tout au long de leur vie dans un environnement en mutation permanente.

20150319_103440

Il a tenu à insister sur trois messages :

  • Importance du CIR : le principe fonctionne, il permet de conserver de la recherche en France et d’attirer des investissements étrangers (il a souligné aussi le besoin d’avoir des règles stables, en matière de fiscalité, de social, …),
  • Favoriser le recrutement des docteurs par les entreprises, en particulier PME et ETI,
  • Favoriser l’investissement des universités dans le champ de la formation professionnelle.
Ce contenu a été publié dans Uncategorized. Mettez-le en favori avec son permalien.

Une pensée sur “Enseignement supérieur, entreprises, acteurs clefs de la compétitivité

  1. Bonjour Michel,
    La Suisse donne un exemple concret – par le CTI https://www.kti.admin.ch/kti/fr/home.html – du rapprochement possible de l’enseignement supérieur et des entreprises externalisant une partie de leur R&D dans le secteur académique, à des conditions préférentielles.
    Cela va sans dire qu’au bout du contrat, les académiques sont recrutés par les entreprises.
    La France pourrait s’en inspirer en complément du CIR, car le modèle fonctionne bien.
    Mais le fond du problème n’est pas encore réglé, car la quadrature du cercle est de créer les passerelles entre la matière grise, l’argent et le marché, au stade le plus amont possible. Une méthode déroulante en 10 étapes existe, et sera bientôt accessible en ligne.