Encore et toujours des classements…

Coup sur coup, fin 2014, trois classements des « universités » ou des business schools sont parus, l’un particulièrement intéressant de par ses critères.

Times Higher Education

C’est d’abord le classement des universités mondiales du Times Higher Education 2014 (http://www.timeshighereducation.co.uk/world-university-rankings/2014-15/world-ranking) qui montre une légère régression des établissements français. En effet, parmi les 7 présents dans ce top 200, 6 perdent du terrain par rapport à l’édition 2013. Seule Polytechnique gagne neuf rangs (de la 70ème à la 61ème) et devient l’établissement français le mieux classé. Les 6 autres établissements régressent : l’ENS Paris passe de la 65ème à la 78ème place, l’UPMC de la 96ème à la 103ème, Paris-Sud de la 114ème à la 120ème, l’ENS Lyon de la 156ème à la 160ème, Grenoble-I de la 155ème à la 178ème et Paris-Diderot de la 178ème à la 180ème. Les Mines ParisTech passent de la 193ème place à la tranche 226-250. Le trio de tête reste le même, composé du California Institute of Technology (États-Unis, 1er), Harvard (États-Unis, 2ème) et Oxford (Royaume-Uni, 3ème). Globalement, les universités anglo-saxonnes (malgré leur présence aux 10 premières places) sont un peu en perte de vitesse, en faveur des asiatiques.

Signalons aussi l’existence d’un « sous-classement », ce qui n’arrange pas forcément la visibilité, celui des 100 universités qui ont moins de 50 ans (http://www.timeshighereducation.co.uk/world-university-rankings/2014/one-hundred-under-fifty). Et, petit rayon de soleil, celui-ci est nettement plus favorable à la France. Sont ainsi qualifiées « d’étoiles montantes à fort potentiel » les universités Paris-Sud et Pierre-et-Marie-Curie, qui terminent 8èmeet 9ème, Paris-Diderot Paris-7, 17ème , ou encore Montpellier-2, 26ème. Les critères du classement général ont été pondérés, avec une moindre place accordée à la réputation académique de l’établissement.

Car, s’agissant de la méthodologie utilisée (http://www.timeshighereducation.co.uk/world-university-rankings/2014-15/world-ranking/methodology), il convient de noter qu’une grande importance est donnée à la réputation de chaque université auprès des autres dans l’établissement du classement, ce qui n’avantage pas forcément les établissements français.

US News & World report

C’est ensuite le magazine américain US News & World report qui lance son propre classement des 500 meilleures « universités » mondiales ( http://www.usnews.com/education/best-global-universities/rankings ). Ce sont 22 établissements français qui sont présents dans les 500 premiers (et 7 dans le top 100) : UPMC (46ème), Paris-Sud (69ème), Grenoble-I Joseph-Fourier (116ème), Paris-Diderot (116ème), Université de Strasbourg (170ème), Aix-Marseille Université (185ème), Polytechnique (193ème).

La méthodologie employée s’appuie sur 10 critères, 8 portant sur la recherche et 2 sur le doctorat. L’enseignement supérieur n’est donc présent qu’au niveau doctorat et avec une prime à la taille car les 2 critères correspondant sont relatifs à un nombre et non à un taux. Ici aussi, la « réputation » rentre pour une proportion importante dans l’évaluation. Les 10 critères choisis sont  (http://www.usnews.com/education/best-global-universities/articles/methodology) :

  • Réputation globale en recherche (12,5 %)
  • Réputation régionale en recherche (12,5 %)
  • Publications (12,5 %)
  • Impact des citations (10 %)
  • Nombre total de citations (10 %)
  • Nombre d’articles hautement cités (12,5 %)
  • Pourcentage d’articles hautement cités (10 %)
  • Collaborations internationales (10 %)
  • Nombre de doctorats délivrés (5 %)
  • Nombre de doctorats délivrés par membre du staff académique (5 %)

Finantial Times

C’est enfin le Financial Times qui sort son palmarès des meilleures business schools européennes. La LBS (Grande-Bretagne) devient numéro 1 devant HEC et l’IE (Espagne). Ce palmarès est une combinaison de quatre de ses classements annuels (Full time MBA, Executive MBA, Executive education et masters in management). La meilleure remontée de l’année est opérée par Judge, la business school de l’université de Cambridge (+19 places, au 29ème rang), devant Neoma, au 47ème rang (+18). L’autre école française fusionnée, Kedge BS, gagne 3 places (29ème).

Au delà de la prime à la taille, le doyen de Neoma, Frank Bostyn, souligne les difficultés de ce type de stratégie, en matière de RH comme d’image de marque : en France, le nom de Neoma est déjà bien installé, mais dans le reste du monde, c’est une autre histoire.

Il faut aussi noter que les masters en management français surpassent les programmes britanniques en rang, en salaires de sortie et en nombre d’étudiants (9 000 contre 1 200). Par ailleurs, l’Allemagne ne compte pas d’école de management d’élite.

Shanghai

Et Shanghai dans tout ça. ?

Le classement le plus connu avait sorti son classement en août (http://www.shanghairanking.com/index.html ). Rappelons que quatre établissements français figurent dans le top 100 du classement de Shanghai 2014 : l’UPMC est toujours leader national, au 35ème rang mondial devant l’université Paris-Sud (42ème), l’ENS (67ème) et l’université de Strasbourg (95ème).

Il est intéressant de noter qu’une étude récente s’est penchée sur l’impact sur le classement des regroupements français en cours. Avec le périmètre des Comue, PSL, Paris-Saclay et Sorbonne Universités arriveraient entre les 26ème et 50ème rangs mondiaux. Sorbonne Paris Cité et l’Université de Strasbourg intégreraient le top 100.

Rappelons que les critères du classement de Shanghai 2014 sont :

  • nombre de prix Nobel et médailles Fields parmi les anciens étudiants de l’établissement (ALUMNI),
  • nombre de prix Nobel et médailles Fields reçus par les professeurs de l’établissement (AWARD),
  • nombre des chercheurs les plus cités (top 1 %) dans les listes publiées par Thomson Reuters (HiCi),
  • nombre d’articles publiés dans les revues Nature et Science en 2009-2013 (N&S),
  • nombre d’articles indexés dans le Web of science en 2013 (PUB),
  • score pondéré des 5 indicateurs ci-dessus divisé par le nombre ETP d’enseignants-chercheurs (PCP).

Enfin, pour ceux que les classements intéresseraient particulièrement, signalons la note de blog « Pourquoi faut-il se méfier des classements ? » (http://focuscampus.blog.lemonde.fr/2014/03/08/les-classements-et-pourquoi-il-faut-sen-mefier/).

ANNEXE : le rang des 19 écoles françaises dans le palmarès 2014 du Finantial Times :

Rang 2014 École Rang européen Évolution 2013-2014
1 HEC 2 -1
2 Insead 5 =
3 ESCP 12 -1
4 EM Lyon 14 -1
5 Essec 15 -1
6 Edhec 17 =
7 Grenoble GSB 26 +1
8 Kedge BS 29 +3
9 Neoma BS 47 +18
10 Iéseg 55 +3
11 ESC Rennes 56 +7
11 Skema BS 56 +1
13 Télécom EM 60 =
14 Audencia 62 -2
15 Toulouse BS 63 -5
16 ESC Montpellier 64 -1
17 ICN 72 -1
18 IAE Aix 75 -6
19 ESC La Rochelle 76 NC

 

http://rankings.ft.com/businessschoolrankings/european-business-school-rankings-2014

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