La Commission européenne a publiée son tableau de bord de l’innovation 2015. Ce sont le Danemark, la Finlande, l’Allemagne et la Suède qui sont les leaders de l’innovation dans l’Union européenne.
S’agissant de la France, la performance d’innovation de la France a augmenté entre 2007 et 2014. Son niveau de performance se situe à 6 % au-dessus de la moyenne de l’UE. Mais la France reste dans le groupe dit des suiveurs de l’innovation (strong innovators ou innovation followers). L’Autriche, la Belgique, l’Irlande, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Slovénie et le Royaume-Uni font également partie de ce groupe. Les autres États membres se divisent entre les innovateurs modérés et les innovateurs modestes.
La Commission relève au titre des points forts de la France ses innovateurs, des systèmes de recherche ouverts, excellents et attractifs, ainsi que les ressources humaines. L’indicateur le plus performant est celui des co-publications scientifiques internationales. La Commission européenne note aussi que la France connaît une croissance positive pour la plupart de ses indicateurs, en particulier pour les revenus de licences et de brevets en provenance de l’étranger (6,8 %), les publications scientifiques internationales (5,5 %) et les nouveaux docteurs (5,1 %).
Mais la performance de la France est particulièrement faible concernant les dépenses d’innovation hors R&D… La France souffre d’une faiblesse relative concernant l’investissement dans les entreprises, le capital intellectuel et les effets économiques, bien que pour ces deux derniers points, la performance soit proche de la moyenne européenne. Le plus fort déclin est celui des dépenses d’innovation hors R&D (-3,1 %). Viennent ensuite les investissements en capital-risque (-2,6 %) et les PME innovantes collaborant avec d’autres (-2,3 %).
http://ec.europa.eu/growth/industry/innovation/facts-figures/scoreboards/index_en.htm
Je ne suis aucunement surpris de cette évaluation ; notre pays continue de mélanger innovation et R&D. L’effort n’est pas à faire dans les idées (on en a merci!) mais dans les investissements (on en fait mais pas au bon endroit).
Les entreprises en ont besoin comme d’air pour respirer et ce n’est pas antisocial que de favoriser leur croissance !
Certes, cela créé du risque, mais c’est le prix de la réussite.
Allez, encore un effort
Benoit