Les Français ont dans leur immense majorité une opinion très favorable des Grandes écoles. Ils plébiscitent les formations sélectives et professionnalisantes. Ils reconnaissent leurs performances. Tels sont les principaux enseignements d’un sondage national CGE/TNS Sofres sur la perception des Grandes écoles par les Français.
Dans un contexte jugé incertain et difficile, 8 français sur 10, dont 84 % des 16-20 ans, et 9 recruteurs sur 10 ont une bonne opinion des Grandes écoles. Elles sont jugées utiles à 88%.
Néanmoins, des idées reçues persistent : une certaine autocensure intellectuelle et une appréhension sur le coût et la mixité sociale … alors que 25% des élèves intégrant une Grande école ont une mention assez bien ou pas de mention au bac et que 90% des classes préparatoires et les 2/3 des Grandes écoles sont publiques, avec un impact coût limité ou similaire à celui des universités. S’agissant du benchmarking avec les formations universitaires, point non abordé par cette enquête CGE/TNS Sofres, il serait intéressant de réaliser la même enquête s’agissant de filières universitaires spécifiques, sélectives et professionnalisantes telles la médecine ou le droit.
Plus généralement, les Français attendent d’une formation supérieure qu’elle soit professionnalisante et, afin d’être mieux reconnue sur le marché du travail, sélective. De plus, la quasi totalité des recruteurs souhaitent que l’enseignement supérieur soit une priorité pour l’avenir de la France.
Si l’enquête démontre un plébiscite global des Grandes écoles, un constat peut être dressé : plus le public connaît les Grandes écoles, plus il y est favorable. C’est par la communication sur les Grandes écoles que les freins tomberont et que se renforcera l’ouverture sociale des Grandes écoles qui, rappelons le, ont absorbé 40% de la hausse du nombre d’étudiants dans les 15 dernières années. Ce sera l’un des points de la journée de débat du 12 mai prochain, organisée par la CGE.
Ce sondage a été réalisé auprès de 1405 personnes dont 273 jeunes âgés de 16 à 20 ans, 394 parents de jeunes agés de 6 à 20 ans et 200 responsables de recrutement.
http://www.cge.asso.fr/actualites/perception-des-grandes-ecoles-par-les-francais-resultats-du-sondage-national-cge-tns-sofres
Merci pour votre commentaire.
L’étude proposée dans l’article est effectivement une étude de perception et d’opinion.
S’agissant des faits bruts, il est possible de s’appuyer sur deux enquêtes annuelles (version 2015), l’une de la CGE sur l’insertion des diplômés des grandes écoles, l’autre issue du MENESR. Ces deux études montrent qu’il y a bien une différence, même si il est difficile de faire des comparaisons toutes choses égales par ailleurs.
Pour les Grandes écoles, la CGE se place à deux échéances : moins de 6 mois après la sortie d’école (80,6% de taux d’emploi) et entre 12 et 15 mois après la sortie (92,7 % de taux d’emploi).
Le MENESR, pour les universités, se place aussi à deux échéances, mais plus éloignées : à 18 mois après la sortie du Master (85 % de taux d’insertion) et à 30 mois (89%).
S’agissant des salaires bruts médians, les chiffres sont de 27 600 € pour les masters des universités (à 18 mois) et 32 962 pour les diplômés des Grandes écoles en terme de salaire brut brut médian annuel.
L’étude du Ceréq, quant à elle, est un peu plus ancienne : elle se place en 2010 pour les diplômés 2007. Et elle étudie la situation professionnelle 3 ans (36 mois) après la sortie en agrégeant DEA, DESS, M2 et écoles d’ingénieurs ou de commerce.
http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/pid24624/insertion-professionnelle-des-diplomes-2012-de-l-universite.html
http://www.cge.asso.fr/document/liste/262/insertion
Voir aussi http://www.lemonde.fr/campus/visuel/2015/12/16/les-bac-5-de-votre-fac-ont-ils-trouve-du-travail-et-pour-quel-salaire_4832716_4401467.html
Manque de Chance pour votre article, les questions posées portent sur la « perception », « l’opinion » des parents et des entrepreneurs, et cerise sur le gâteau : les écoles sont « jugées utiles » !
Ces axes sont des AVIS, par des FAITS. Quand on cherche des faits, on peut aller sur le site du CEREQ (http://www.cereq.fr/index.php/publications/Bref/Le-diplome-un-atout-gagnant-pour-les-jeunes-face-a-la-crise) qui permet de voir … qu’il n’y a pas de différence de taux d’emploi, ni de salaire significative entre un BAC+5 « commerce » et un BAC+5 « université. La seule véritable différence est … LE PRIX ! Bad news for false idea !