Dépenses publiques / privées de R&D : cherchez l’erreur !

Selon l’OCDE, la position de la France en matière de R&D régresse alors même que ses dépenses publiques en la matière sont plus importantes que dans des pays comparables (hors CIR) contrairement aux dépenses des entreprises, elles moins importantes.

Cherchez l’erreur… et les mesures à prendre !

Quel positionnement de la France en R et en R&D  ?

Entre 2000 et 2010, la part de la France dans la recherche, en nombre de publications scientifiques, a reculé, passant de 4,8 % à 4,3 % (concurrence de pays émergents comme la Chine et l’Inde). La part de la France dans les 10 % publications les plus fréquemment cités est passée de 6 % à 5,5 %.

La part des dépenses de R & D des entreprises en France (1,5 % du PIB) est inférieure à celle des secteurs privés dans d’autres grandes économies (2 % du PIB en Allemagne, par exemple). Cet écart s’explique par la structure sectorielle de la France, notamment la faible taille de son secteur manufacturier.

Trop de dépenses publiques pour la recherche (hors CIR) ?

Le gouvernement français a financé 37 % des dépenses de R & D en 2010, ou près de 50 % si l’on inclut le crédit impôt recherche. Ce chiffre est à comparer aux 30 % observés dans des pays de taille comparable comme l’Allemagne et le Royaume-Uni, où le secteur privé dépense davantage.

Un CIR trop généreux ?

Selon l’OCDE, le CIR « a permis aux entreprises bénéficiaires de survivre plus facilement à la crise que les autres mais n’a pas suffisamment soutenu l’investissement en R&D des entreprises. Ainsi, il faudrait réduire la générosité du CIR et la pression fiscale qui pèse sur les entreprises ».

Il faut libérer les entreprises innovantes selon l’OCDE

Le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, souligne que « l’industrie française dépense moins en R & D que la moyenne des pays de l’OCDE ». « Les entreprises françaises sont individuellement innovantes mais sont trop peu nombreuses et trop petites », observe-t-il. Il impute cela « aux réglementations fiscales ». « Encourager la création d’entreprises est une bonne chose mais il faut aussi débrider leur croissance pour ne pas faire que la moitié du chemin », assure-t-il. Le secrétaire général de l’OCDE évoque également le statut de JEI (jeune entreprise innovante) dont il juge « le niveau d’aide insuffisant pour assurer la croissance des entreprises ».

http://www.oecd.org/fr/innovation/examensdelocdedespolitiquesdinnovation.htm

 

 

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Une pensée sur “Dépenses publiques / privées de R&D : cherchez l’erreur !

  1. Bonjour à Toutes et à Tous,

    « Publish ou perish » … telle est la contrainte à laquelle est confrontée le monde scientifique … dont on sait par ailleurs le parcours du combattant que l’obtention-accord d’une publication représente. On ne publie pas dans « Nature » parce qu’on le veut … les arcanes sont très complexes à franchir.

    Cela ne veut pas dire – a contrario – que la recherche française manque de souffle ou de moyens, car elle excelle par ailleurs par la qualité de ses chercheurs, au moins pour ce qui concerne les domaines tels que la biologie, la microbiologie, la médecine …etc.

    En revanche, elle est trop largement financée par l’Etat ou ses organismes dépendants, ou encore par des Fondations, elles-mêmes dépendant de tels organismes … en une sorte d’ouroboros, lequel pourrait d’ailleurs être considéré comme étant un cercle vicieux.

    Mon opinion est que, tant que la recherche française ne sera ni « réunie », ni se rapprochera des Entreprises en une étroite collaboration, elle ne pourra que constater son déclin progressif.
    En effet, il semble que de nombreux laboratoires travaillent encore en « solo » sans ouverture sur le monde extérieur de sa spécialité.
    Cela tient encore bien souvent à la personnalité du « patron » de laboratoire ainsi qu’à son ego.
    A mon sens, il serait plus pragmatique que les laboratoires pratiquent une « intelligence collaborative et collective » en vue d’aboutir ensemble à des résultats plus probants, plus rapides … mais aussi plus économiques en coûts réels ou induits.

    Quant au CIR, il semble que les dirigeants politiques ne savent pas – ou plus – soutenir un secteur quel qu’il soit sans faire des cadeaux fiscaux ou de financements directs ou indirects … lesquels ne sont pas davantage incitatifs que le simple fait de demander à un malade s’il veut aller mieux …
    Cela ne dure qu’un temps, en fait le temps de poser la question ! … Les subventions ne remplaceront jamais la réelle motivation et la volonté d’engagement de l’entreprise vers la performance et le progrès, dont la téléologie est l’innovation … dont la matière première en est la recherche.
    Pour conclure sur ce point, cette mesure incitative ne servirait qu’à retarder les travaux de recherche et d’innovation, tant les entreprises attendent la manne financière distribuée par L’Etat ou ses organismes en dépendant.

    Pour poursuivre à propos des entreprises qui réussissent à mettre en oeuvre un plan R&D dont l’innovation est exploitable sur son marché, le recours au dépôt de brevet est là encore illusoire … tant la procédure et le coût d’une telle démarche est coûteuse en temps et en argent …
    Une procédure de dépôt de brevet européen ou international demande environ un an lorsque tout va bien … ce qui est d’une lenteur d’escargot comparativement à la fulgurance des évolutions technologiques … sans parler du coût économique que cela représente.
    N’y aura-t-il que l’enveloppe Soleau pour sauver l’innovation au sein d’une PME ? … dont on sait par ailleurs que la validité – attestant uniquement de l’antériorité – au plan européen ou international ne résiste pas très fort face aux vents des grands groupes et/ou des entreprises innovatrices des pays émergents … lesquels n’ont pas la même attitude que nous envers les conventions et droit internationaux.

    A vous lire,

    Avec mes meilleurs sentiments,

    Roland BZDRENGA