De très nombreux rapports sortent autour de l’amélioration de la compétitivité de la France, que ce soit pour proposer des mesures ou pour visant à évaluer les politiques publiques. Nombre de ces rapports traitent d’innovation, en général vue au travers de l’innovation technologique, et donc des relations entre le monde de la recherche et le monde économique.
Un rapport récemment remis à G Fioraso part du constat que, bien que le taux de survie des entreprises innovantes, en particulier celles ayant émergées grâce au concours de création d’entreprises innovantes du ministère chargé de la Recherche depuis quinze ans, est plus que satisfaisant, très peu ont atteint les niveaux de développement prévus et annoncés dans leur business plan.
Les deux auteurs (Gilles Copin, expert en entrepreneuriat de l’incubateur EM Lyon, et Frédéric Iselin, professeur à HEC) font apparaître quatre points principaux qui expliquent pour l’essentiel les retards pris au développement par les start-up innovantes :
- les entreprises ne démarrent pas forcément sur le segment de marché le plus efficace, ce qui suppose que la réflexion stratégique de démarrage n’est pas optimisée ;
- le comportement, notamment la capacité d’adaptation et d’évolution, n’est pas assez, voire pas du tout travaillé alors qu’il s’agit d’une compétence clé ;
- le monde de la finance reste globalement méconnu ce qui pénalise le démarrage ;
- la gouvernance et la gestion de la relation avec l’environnement de l’entreprise ne sont pas vraiment prises en compte, ce qui engendre déconvenues et retards.
Ce rapport propose ainsi de créer une plate-forme nationale de formation et d’accompagnement des formateurs, pour les accompagnateurs de start-up innovantes. Notons au passage (sourire) que cette création augmenterait encore davantage la complexité du système de soutien à l’innovation !
http://www.publications-em-lyon.com/Soutenir_la_competitivite/