En France le soutien à la R&D industrielle s’appuie sur des règles simples et stables, au coût maîtrisé. C’est le maintien de la compétitivité par les coûts de la recherche qui garantit une évolution favorable des effectifs de recherche sur le territoire national. Le CIR y est pour beaucoup.
Telles sont les principales conclusions de l’enquête annuelle sur la comparaison internationale sur le cours du chercheur que vient de publier l’ANRT dont les éléments importants sont repris ci-dessous.
Il ressort aussi de cette étude que la France maintient sous la pression son attractivité internationale.Alors qu’en France le soutien à la R&D industrielle s’appuie sur des règles simples et stables, au coût maîtrisé, les autres pays phares en matière de R&D cherchent encore leur modèle. Le rapport note aussi que la Chine attire à présent les chercheurs par son marché du travail dynamique et par les moyens et équipements qu’elle met à leur disposition. Au Royaume-Uni, la fusion des dispositifs « grandes entreprises » et « PME » opérée il y a moins de deux ans permet aux entreprises qui y effectuent des recherches de profiter pleinement d’une définition des dépenses éligibles et d’une relation avec l’administration fiscale plus souples avec, pour conséquence, un impact direct sur le coût de la recherche de l’ordre de 10%.
Au gré des évolutions internationales, le cours du chercheur français, modèle de stabilité, reprend un indéniable leadership.En France, le dispositif jeune docteur apparaît comme un puissant booster de l’emploi de chercheur dans les entreprises. Le rapport souligne qu’aux Etats-Unis, l’envolée des coûts se poursuit et s’explique par un crédit d’impôt recherche peu avantageux, sauf rares exceptions, et des budgets des agences de financement public amputés. Au Royaume-Uni, au moment où le crédit d’impôt réformé prend ses marques, la perspective du Brexit inquiète.
Les effectifs de recherche des entreprises membres du panel de l’ANRT 2017 sont majoritairement (à 58 %) localisés en France. Pour l’ANRT, l’explication est simple et tient en un mot : compétitivité (coût et hors coût).
Ces entreprises de pointe, dans des secteurs variés de haute-technologie très concurrentiels, qui réalisent des activités dans des dizaines de pays, privilégient la France. Et ce, sans désengagement de zones où elles visent la croissance de leur chiffre d’affaires. En Europe, investir en France reste très avantageux et les chefs d’entreprise ne s’y trompent pas. Le CIR y est pour beaucoup. Les Etats-Unis amplifient leur singularité – il est maintenant deux fois plus cher qu’en France d’y réaliser ses développements technologiques. Un CIR modifié risquerait fort d’entrainer la France, seule, dans l’orbite américaine.
Le panel sur lequel est fondé cette étude regroupe 14 groupes internationaux qui effectuent une partie de leur recherche en France. Ils investissent plus de 13 Md€ en recherche dans le monde, avec des équipes de R&D dans plus de 30 pays, ce qui représente plus de 67 000 chercheurs pris en compte dans cette comparaison. Ils ont et maintiennent plus de la moitié de leurs effectifs en France ! Et ce, pour des raisons qui n’ont pas toutes à voir avec l’habitude ou le patriotisme. L’explication est simple et tient en un mot : compétitivité (coût et hors coût).
http://www.anrt.asso.fr/fr/actualites/parution-de-la-septieme-comparaison-internationale-sur-le-cours-du-chercheur-panel-anrt