CPU, CGE et CDEFI ont toutes les trois signé un pacte d’engagement pour le supérieur avec le Medef lors de son université d’été. L’objectif commun est de permettre aux jeunes diplômés d’entrer plus facilement dans le monde de l’entreprise. Les liens seront renforcés entre les entreprises et les établissements d’enseignement supérieur, représentés par la CPU (Conférence des présidents d’université), la CGE (Conférence des grandes écoles) et la CDEFI (Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs). Ce pacte ouvre sur des actions innovantes et concrètes de coopération dans les domaines de l’international, de l’insertion des docteurs, de la formation et de l’innovation avec une forte implication des entreprises
Anne-Lucie Wack, présidente de la CGE, Jean-Loup Salzmann, président de la CPU, François Cansell, président de la CDEFI, et Pierre Gattaz, président du Medef, ont dévoilé ce pacte comporte six engagements à réaliser d’ici l’automne 2016 :
- Associer des présidents d’université et des directeurs d’écoles aux délégations d’entreprises dans tous les voyages internationaux et rencontres de haut niveau organisés par MEDEF international tout au long de l’année.
- Compter 100 entreprises et 1000 docteurs ayant créé leur espace de présentation dans Mydocpro.org en 2016.
- Doubler le nombre d’écoles doctorales labellisées « Parcours compétences pour l’entreprise » incluant des interventions de professionnels.
- Lancer un appel à projets pour l’élaboration de certifications et de diplômes répondant à des besoins en recrutements d’emplois de niveau intermédiaire.
- Accompagner la création de trois chaires de recherche partenariale universités/grandes écoles/PME.
- Accompagner la création de trois start-up insiders créés à partir de projets de start-up étudiantes.
Ce pacte doit permettre de préparer le mieux possible les jeunes à l’entreprise et, à nous entrepreneurs, d’accueillir les jeunes, a expliqué Florence Poivey, présidente de la commission éducation/formation/insertion du Medef. Les résultats du plan seront évalués dans un an.
A la suite de la présentation du plan, la convention-cadre CPU/Medef, conclue en 2010 pour une période de 5 ans, a été reconduite.
Pierre Gattaz s’est dit « ravi que [les] trois présidents [CPU, CGE, CDEFI] se réunissent dans le lieu de l’entreprise, qui espère [t-il], ne sera plus le lieu du grand Satan« .
S’agissant de la question de la reconnaissance accrue du doctorat, Jean-Loup Salzmann a déclaré souhaiter ajouter un nouvel engagement, qui soit la signature d’ici un an d’une convention collective dans une entreprise qui mentionne le doctorat. À l’étranger, le docteur, c’est quelqu’un. En France, le docteur, c’est un médecin. Cette proposition a fait réagir le président de l’UIMM, Alexandre Saubot, qui a émis des réserves sur l’outil que constituent les conventions collectives d’entreprises qui sont d’une extrême complexité. Elles fixent des règles difficiles à changer. Il précise n’avoir aucune défiance vis-à-vis du doctorat, ni de désaccord sur le fond, la nécessaire valorisation du doctorat et une meilleure insertion des docteurs dans les entreprises.
S’agissant des chaires de recherche partenariale universités/grandes écoles/PME, Anne-Lucie Wack, a estimé que les chaires sont un moyen de générer un partenariat structurant et durable au sein de l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation, avec les entreprises.