Les présidentiables et l’innovation…

L’innovation (nouvelle incarnation du « progrès ») est vue comme le moyen de ré-industrialiser la France et d’améliorer sa compétitivité. Un collectif « Innovation 2017 », composé de quatorze associations et acteurs de l’innovation a souhaité interroger les candidats à l’élection présidentielle de 2017 sur leurs visions et leurs intentions des candidats en matière d’innovation.

Concrètement, ce débat prendra une double forme :

  • la publication, dans les médias des associations, des réponses écrites des candidats aux questions ci-dessous ;
  • un débat direct entre chaque candidat et cinquante personnalités et professionnels de l’innovation issues des organismes signataires.

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A ce jour, en matière d’innovation, la France a un dispositif dense, très compétitif au niveau international, mais parfois difficile à déchiffrer : financement direct de la recherche, CIR (Crédit impôt-recherche), PIA (programme d’investissement d’avenir), Pôles de compétitivité, ANR, grands équipements de recherche, grands instituts de recherche (CEA, CNRS, Inserm, INRIA, Pasteur, …), Instituts Carnot, Universités, Grandes Ecoles, Régions et Territoires….. La conviction de l’association est qu’avec les moyens actuels, il est possible de mieux organiser cette politique pour la rendre plus efficace et moins comparable à un millefeuille voir à un mikado… inversé. Un mikado inversé car le principe du mikado est d’« enlever » les piques…

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Les questions posées tournent autour de 7 thématiques.

Innovation et emploi

  • Cette question technique a fait l’objet de nombreux travaux, mais reste l’objet d’un débat. Pensez-vous que l’innovation soit la clé de la réponse au problème de l’emploi à terme ? Comment faire de l’innovation une réponse efficace au chômage dans notre pays ?

Stimuler l’entrepreneuriat

  • La dynamique entrepreneuriale des USA comme celle de l’Allemagne, constitue l’une des principales raisons de leur succès en matière d’innovation. En France, l’entrepreneur court le même risque (9 échecs sur 10), mais en cas d’échec, il subit en plus un risque social de déclassement très difficile à surmonter dans notre pays. L’innovateur-entrepreneur n’a pas encore sa vraie place dans la société française. Quelles mesures comptez-vous prendre pour stimuler l’entrepreneuriat français ? Notamment pour attirer encore plus de personnes de qualité, éventuellement étrangères ? Et aussi, pour prendre en compte les entrepreneurs en situation d’échec ? Mercredi 31 août 2016 – page 2 – Comment peut-on ouvrir la formation supérieure aux qualités entrepreneuriales ?

Financer l’innovation et lui donner une dimension mondiale

  • La capacité de financement de la « chaîne d’innovation » en France, depuis la start-up jusqu’aux «licornes» nécessite une hausse en volume et en qualité pour être au niveau des leaders européens. Êtes-vous prêt à renforcer le capital-innovation risque français en lui donnant un statut spécifique davantage de moyens pour financer l’innovation ? Dans l’affirmative quels moyens mettrez-vous en œuvre pour y parvenir ?

La recherche et la formation

  • La recherche et la formation supérieure restent les fondements de l’innovation à long terme. Mais la valorisation financière de la recherche ne suffit pas à la financer dans les circonstances actuelles et l’excellence de la formation est un objectif coûteux. Comment peut-on durablement répondre au défi du financement d’une maîtrise scientifique accrue permettant d’augmenter le transfert de savoir-faire, de la recherche à l’économie ? Comment peut-on resserrer les liens entre formation, recherche et entreprises ?

La mission de l’Etat

  • Depuis 1986, le ministère de la Recherche reste arrimé au Ministère de l’enseignement. Aujourd’hui, l’innovation relève de l’économie, des Finances, de la Recherche, voire du Premier ministre. Quelle est la mission de l’Etat dans une société française innovante, comment peut-il l’organiser et la coordonner avec l’Europe ?

Rétablir un consensus favorable à l’innovation

  • L’adoption et la mise en œuvre du principe de précaution a provoqué en France une réaction de blocage qui fait débat. Comment peut-on sortir de ce blocage ? Faut-il modifier, abroger ou compléter ce principe de précaution ? Y-a-t-il des modèles étrangers ?

La révolution juridique

  • Les concepts fondamentaux du droit, depuis le droit civil jusqu’au droit du travail, en passant par la propriété intellectuelle, sont bousculés par les technologies nouvelles, notamment le numérique. La France, pays des droits de l’Homme et du code civil, se doit d’être à l’avant-garde de la pensée dans ce domaine. Souscrivez-vous à cette démarche d’adaptation juridique et comment comptez-vous l’organiser ?

http://www.ci2017.org

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2 pensées sur “Les présidentiables et l’innovation…

  1. Je ferais une autre observation : l’innovation c’est bien mais ce n’est pas du chiffre d’affaires. Au mieux c’est dans l’immédiat une promesse de futur et des emplois dédiés à la Recherche et à la création d’entreprises.
    Alors que le vrai besoin, c’est le développement des entreprises et de faire en sorte qu’elles grandissent en taille, en marchés et en nombre d’employés.
    Réduire la relance du moteur en ne s’intéressant qu’aux démarreurs n’ira jamais très loin.
    Qu’on ne se méprenne pas : je suis très favorable à l’innovation, spécialement non-technologique, mais cela ne suffira pas pour faire des PME et des ETI brillantes !

  2. Merci Michel pour ton blog
    Concernant le dernier sujet (la révolution juridique), je pense à une autre révolution : celle des mentalités de l’administration ! J’étais hier dans une PME (moins de 20 personnes) dont le dirigeant m’a parlé de « la violence fiscale et administrative » ! Il rencontre des fonctionnaires haineux vis à vis de l’entreprise et ses dirigeants …
    Au secours.